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< Retour aux actualitésUn Basque et ses batailles
Pierre Oteiza défend allègrement le porc pie noir
Pierre Oteiza parcourt le monde pour défendre allègrement les vertus du cochon basque dont il est l’un des sauveurs de la race. C’est dans la vallée des Aldudes, avec une dizaine d’éleveurs, qu’il entreprend dans les années 1990 de valoriser le porc basque.
Aujourd’hui à la tête d’une entreprise qui vaut 10 millions de dollars, il fait vivre 90 éleveurs producteurs qui se soumettent à un cahier des charges rigoureux. Une situation qui redonne vie à la région et lui permet d’être connue dans le monde entier. Le producteur est venu sillonner le Québec pendant deux semaines.
Vers l’AOC
Avec sa bouille de gentleman-farmer, toujours coiffé de son béret, Pierre Oteiza vante avant tout la qualité de ses produits. Présente autant en Asie qu’en Amérique du Nord, sa production répond aux normes de l’Agence canadienne de l’inspection des aliments et aux exigences vétérinaires d’ici.
Il faut apprendre à respecter les différentes contraintes douanières de chacun des pays où on fait affaire, dit-il, et remplir une foule de documents souvent inutiles. « Et on nous dit que le libre échange facilite le commerce ! »
Chez nous, dans le respect total de l’animal, une bête qui était en voie de disparition lorsque Pierre Oteiza a décidé de réhabiliter l’espèce, on élève 20 porcs par hectare. Ce porc est appelé « Kintoa », en référence à l’impôt (la quinta — le cinquième) que le roi prélevait sur cet animal, soit un porc sur cinq.
L’ancienne race du pie noir a donc repris vie, et le producteur devrait obtenir cette année son AOC très convoitée. Pendant les 15 mois que dure l’élevage en pleine liberté, les cochons noirs vont bonifier leur viande, après quoi il faudra attendre 15 autres mois pour l’affinage et le séchage avant de pouvoir déguster cette dernière.
Un grand communicateur
Insatiable, diront de lui tous ceux qui croisent Pierre Oteiza. Cet homme passionné est non seulement un ambassadeur pour sa marque, il est aussi un grand défenseur de la région de l’Aquitaine, à la frontière de l’Espagne.
En visite au Québec, il prône l’excellence dans un domaine pourtant malmené par des imposteurs de la charcuterie industrielle, qui nuisent à la réputation des artisans comme lui. Le porc a longtemps été un produit tabou, dit-il, alors que cette viande est indispensable pour bien des gens à travers le monde.