En vingt-six ans, et grâce à une idée de génie qui consistait à ramener de Paris, le cochon noir du Pays basque alors disparu des élevages de la vallée des Aldudes, le couple Oteiza n'a pas fait que bâtir une entreprise prospère dans le monde de la charcuterie. Ils ont aussi pris un abonnement tout au long cours avec les compagnies aériennes du monde entier. Si la production de la marque Pierre Oteiza s'acoule majoritairement encore dans ses 10 boutiques françaises et les nombreux restaurants qui travaillent sa charcuterie, elle fait de plus en plus le bonheur de chefs étrangers ou français installés hors de nos frontières. A commencer par le Japon, pays pionnier à l'export (15% de son CA export), mais aussi à Hong Kong, au Canada et à Dubaï, où les chefs des hôtels internationaux de cette terre d'Islam sont soucieux de propser à leur clientèle occidentale une charcuterie dont l'aura dépasse largement la France, désormais.

Prochaines escales : Corée, Chine et Australie ?

"Chaque jour, Pierre et moi sommes surpris de la tournure qu'ont pris les événements. Il y a vingt ans, jamais nous n'aurions imaginé que nos porcs et nos produits allaient nous permettre de voyager dans le monde entier et d'être parfois reçus comme des stars, pour en vanter les mérites ou initier des ventes export."

Il va falloir qu'elle s'y fasse, Catherine Oteiza, en charge notamment de la partie marketing d'une PME de 60 personnes qui réalise plus de 8 M€ de CA. En effet, Pierre Oteiza a déposé des agréments pour pouvoir exporter vers la Corée, la Chine, et l'Australie... En attendant les prochains voyages au long cours, la charcuterie haut de gamme de Pierre Oteiza peut patienter en jouant les hôtes. Il ne se passe pas une semaine sans qu'une télévision étrangère, majoritairement japonaise d'ailleurs, ne vienne en Pays basque pour tourner un sujet dans l'unité de production Pierre Oteiza. Voilà que la famille est en train de réhabiliter le tourisme porcin.